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# Chapitres

<p><a href="#une-structure-qui-sert-l-individu-sans-catégorisation"><button class = "button_header button_militant">Une structure qui sert l’individu sans catégorisation </button></a></p>

C’est la société entière que nous voulons reconstruire sur une base de respect et d’entraide, non pour un individu, une classe ou un parti, mais pour tous les individus ; la question sociale ne pouvant être résolue définitivement et réellement qu’à l’échelle mondiale.

### La FA fédère les individus et leurs luttes

**Mais ses luttes et ses idées sont, du point de vue de l’individu, propres à son vécu, et non définis par la FA**. Il va de soi que l’activité de l’individu se fait qu’en fonction de sa volonté et de ses moyens à la fédération. Dans le même sens, cela permet l’autocritique de l’organisation dans son ensemble et l’évolution de ses motions[^2]. Propre à son vécu car lors d’une discussion libre quelconque, une lutte est exprimée différemment par les individus spécifiques présent.es. La lutte prend forme selon les convictions exprimées et leurs complexités. Alors, si l’on résume la discussion on définit une lutte propre aux personnes et à leurs expressions.

Nul doute que si les expressions ne sont pas libres, et que la définition finale est écrite par certains rapports de forces[^6], alors elle sera biaisée… Nous avons fait l’expérience récente du féminisme, la lutte a été exprimée de manière complètement différente selon les collectifs. Les assemblées en non-mixité et ouvertes à tous.tes donnent des résultats complètement différents.

Ayant eu l’opportunité de participer aux deux pratiques, il est plus qu’évident que lorsque les opprimé.es sont libres de s’exprimer, sans rapports de forces prononcés, alors des luttes très complexes et radicales se définissent. Au contraire, dans des espaces qui ne sont pas destinés aux opprimé.es, les luttes qu’iels expriment sont étouffées, minimisées, ignorées et rapportées au second plan[^3].

**L’oppression que les individus subissent, diffère** **selon leurs situations et leur individualité**. Il est alors pour nous impensable de soutenir des organisations qui ne prennent pas en compte cette réalité. Cette différence est peut-être anodine pour d’autres organisation mais cruciale pour nous. Elle définit notre stratégie politique : nous refusons que la lutte contre toutes les oppressions puisse être portée par une organisation qui en minimise certaines par soucis d’ « efficacité »[^4].

Seule une organisation permettant l’expression de tous.tes les opprimé.es portera la lutte contre toutes les oppressions. A travers, non pas une structure *hiérarchique, autoritaire et* *bureaucratique* mais, une structure *anarchiste, autogérée et fluide*.

**La FA fédère les collectifs anarchistes, leurs moyens et leurs besoins**. Les besoins des collectifs s’expriment de la même manière que ceux des individus. Etant donné que la FA sert l’individu et non une tendance portée par un collectif, alors l’expression d’une idée portée par un collectif se mêle avec celle des individus. En fait, la FA est un outil, elle ne permet pas d’imposer un rapport de force d’un individu sur un collectif, et vice-versa. Enfin, les moyens apportés par les collectifs et les individus se partage en fonctions de ses mêmes collectifs et individus.

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## La Synthèse anarchiste comme dernier rouage de l'anarchisme

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L’action de la Fédération anarchiste est basée avant tout sur la défense des exploités et sur leurs revendications révolutionnaires ; mais sans que soit perdu de vue le fait que ce sont à la fois les classes et les positions d’esprit qui s’opposent à l’anarchie. Cette action est menée sur tous les plans de l’activité humaine, selon les vues et les moyens de chaque tendance. Pour cette raison, la Fédération anarchiste reconnaît:

· La possibilité et la nécessité de l’existence de toutes les tendances libertaires au sein de l’organisation.

La critique de cette action demeure libre après l’événement. Les groupes ont la faculté de se donner l’orientation de leur choix : anarcho-syndicalisme, communiste-anarchiste, néo-malthusienne, anarcho-pacifiste… Ils ont naturellement la possibilité de cumuler toutes ces tendances ou de ne se déclarer d’aucune. Des régions peuvent être formées et ne peuvent être que sur l’initiative des groupes les composants, le Comité des Relations ne pouvant apporter que des suggestions dans ce domaine.

### Croisement de l’intersectionnalité et de la synthèse

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Les deux rouages ne peuvent qu’être liés. L’intersectionnalité repose sur l’horizontalité des idées et la synthèse, en quelque sorte, sur l’horizontalité des moyens d’actions. Hier, le féminisme créait des organisations horizontales, intersectionnelles, illégales et autonomes comptant des milliers de membres. L’anarchisme n’est pas mort. Au contraire, il est partout, mais malheureusement sans nous. Alors, dans le souci de voir aujourd’hui apparaitre des structures maoïstes s’implanter dans toutes les luttes pour grapiller des adeptes, nous réorganisons nos structures.

Pour que demain, **les individus puissent se retrouver autour de méthodes diverses et d'une entraide rôdée.**

Pour que demain, **le résultat de nos révoltes soit le moins flou possible.**

Pour que demain, **nous évitions les erreurs du passé au possible.**

Pour que demain, **aucunes organisations ne puissent nous manipuler et nous fusiller.**

Pour que demain, **l’avenir soit à la liberté et non à la dictature.**

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